
(www.romainlaurendeau.com)
Récit d’un doux prélude au joyeux désordre des nuits dakaroises… Port-Gentil, Libreville, Brazzaville, Pointe-Noire, Ouagadougou ou encore Yaoundé. En tournée dans plusieurs pays d’Afrique, le trompettiste Nicolas Folmer, notamment connu pour ses collaborations avec Daniel Humair ou Michel Legrand, a aussi fait halte à Dakar le 23 avril dernier. Accompagné du pianiste Enzo Carniel, du contrebassiste Damien Varaillon (dont le jeu ne m’était pas inconnu) et du batteur Cedrick Bec, le musicien s’est produit sur la scène de l’Institut Français du Sénégal, devant une centaine de personnes – curieux assoiffés de culture, amoureux du jazz et autres mélomanes en quête de frissons auditifs. Outre les magnifiques interprétations de standards comme « Stella by Starlight » ou encore « You must believe in spring », le trompettiste s’est également attelé à faire (re)découvrir quelques pépites de son répertoire avec, notamment, les compositions renversantes que sont « I comme Icare » ou « Attrape moi si tu peux » (Nicolas Folmer & Daniel Humair Project – 2012). • « I comme Icare » : un thème où l’on suit l’ascension dans les airs du fils de Dédale, qui, grisé par son envol et enorgueilli par ses ailes de cire et de plumes, en oublie les recommandations de son père et s’approche dangereusement du soleil. La cire fond sous l’effet de la chaleur, détruites sont les ailes, la chute en pleine mer est mortelle… Dans ce morceau, on entend la hauteur, l’altitude, celle qui vous emmène ailleurs. Puis l’orgueil animé par une passion sans bornes, celle qui vous plonge dans l’oubli. Survient alors la chute, dramatique conséquence d’un hybris décortiqué par un jeu musical aux mouvements captivants. Aperçu(s)…
